jeudi 1 février 2007

Tonio & Tonino: Mise au point




L'Amitié, la vraie, c'est un peu comme l'Amour. Un coup tout va bien et c'est l'extase totale, puis hop sans savoir pourquoi, ça peut dégénérer pour un petit rien et la relation se transforme en vrai calvaire.

Avec Anthony, c'est un peu ça aussi.
Avant tout allait bien entre nous. Chacun y trouvait son compte. Quand il avait besoin d'un truc, il se tournait vers moi. Quand il voulait sortir, c'est moi qu'il venait trouver. Quand il avait besoin de se confier, il savait d'avance que je serai là. Quand il... c'était moi direct et j'étais ravi de lui servir à quelque chose et j'étais surtout ravi qu'il fasse appel à moi en premier. C'est ainsi que les liens se sont créés et qu'on devint meilleurs amis. (Et non je n'étais pas la bonne poire qui était prêt à tout pour lui! Chez moi c'est donnant donnant!)

Le net n'a pas vraiment été un petit plus comme je l'avais espéré. Il nous a même plutôt éloigné pour dire vrai car on se prenait vite la tête pour un rien: le forum foot le rendait disponible 2min sur 24h 3 jours sur 7 (j'exagère mais c'était un peu ça...) alors niveau vie sociale IRL c'était comme si je parlais à mon poisson rouge ou que j'étais ami avec le facteur, quand il était avec ses potes footeux ou ses copines virtuelles alors là je devais carrément prendre un ticket et faire la queue comme à la Poste (et pendant les horaires accordées en prime) pour espérer un semblant de discussion sur MSN ou AIM (quand je ne devais pas attendre 45min pour avoir la réponse [là c'est pas des conneries])... Bref, le net n'est pas toujours un moyen utile et efficace pour créer des liens ou garder contact.

Lorsque son ordinateur lâcha et qu'il fut "sans internet", je pensais que les choses s'arrangeraient. En effet, sans internet il s'emmerderait chez lui, ce qui signifiait pour moi plus de sorties avec, plus de contacts réels avec... comme au bon vieux temps.
Certes j'ai pu en profiter, mais sans vouloir faire le parano ou le mec super optimiste de naissance (lol), je n'ai pas vu tant de différences que ça. Au contraire, au lieu de bouger plus avec moi, c'est avec ses (plus) jeunes voisins qu'il passait la majeure partie de son temps ou avec sa PS2 chérie, et c'est toujours le cas. Et parfois c'est limite à moi de m'incruster, de venir réclamer... pour pouvoir être en sa compagnie. On en rigole parfois mais jouer Casper le fantôme à tout va, faire des signaux de fumée ou du morse à longueur de journée pour montrer qu'on existe, c'est assez frustrant et blessant.

Pour moi un ami, c'est quelqu'un sur qui on peut compter, quelqu'un de droit-honnête-loyal et j'en passe, quelqu'un en qui on a aveuglément confiance, quelqu'un avec qui on a des intérêts communs, quelqu'un qui nous apporte quelque chose dans la vie... quelqu'un d'indispensable au fil du temps. Au fur et à mesure qu'on apprend à se connaître, on finit par s'apprécier et on devient limite accro à l'autre personne; c'est comme le chocolat, on y goûte une fois, puis on en redemande, et enfin on devient dépendant car la sensation procurée est à la fois indescriptible mais pourtant si appréciable.
Alors voilà, après ces quelques années où je fus l'ami vers lequel il pouvait se tourner, j'en viens à me demander où est ma place actuellement, ce que je vaux réellement à ses yeux, à quoi ça lui sert qu'on reste ensemble étant donné qu'il préfère tout faire avec les autres. Suis-je devenu si nul, si bon à rien en même pas 6 mois?

Actuellement même si pour lui tout semble aller, de mon côté ce n'est pas autant le top du top. Lui y trouve son compte, moi pas tant que ça.
Ok on s'engueule moins, ok on sort plus, ok je peux l'appeler plus, ok il a fait des efforts, ok il est parfait. Le seul souci c'est que si on fait un truc c'est souvent en groupe, quand il a besoin d'un truc c'est Fabien aussitôt, quand c'est pour acheter un truc c'est Fabien aussitôt car "question pratique", quand c'est pour se renseigner c'est Fabien aussitôt car "c'est plus rapide" (genre le téléphone illimité ça ne me sert qu'à appeler ma voisine la vache dans son pâturage)... et quand c'est que tous les 2, c'est quand je suis venu chouiner une semaine à l'avance. Il y a encore quelques années c'est lui qui proposait, j'avais la preuve qu'il voulait de moi. Là à mendier mes sorties ou mes visites, j'ai l'impression de ne faire qu'imposer ma présence.
ça ne me dérange pas de faire des sorties en groupe, mais quand je suis là à faire le spectateur et le voir s'éclater avec les autres, en n'ayant droit qu'à un simple sourire de la soirée, franchement je me demande ce que je suis pour lui maintenant. Ou au téléphone, parfois à peine la conversation entamée on sent déjà qu'il veut raccrocher et ce même si ce n'est que le 1er appel de la journée; quand c'est Fabien qui squatte 10 fois par jour, c'est les bras ouverts qu'il est accueilli. Même chose pour les invitations à la maison ou d'autres propositions: quand ça vient de moi c'est hésitation à 98%, quand y a les autres d'inclus c'est direct OUI. Comme le footing, ça fait au moins 8 mois que je lui propose et que je me prends un NON clair et net, et là quand je lui apprends que Mathieu et Fabien viendraient il accepte aussitôt.

J'ai beau lui demander si je ne suis qu'un boulet, il répond que non. S'il m'aime bien, s'il tient à moi, c'est oui. Et si c'est "plus que les autres", c'est oui aussi à cause du nombre d'années. Alors comment expliquer qu'il s'adresse aux autres avant même de m'en faire part?
Peut-être est-on encore amis mais pour ce qui est d'être meilleurs amis il faut voir. Je ne devrais sûrement pas agir de la sorte mais à mes yeux quand on a un meilleur ami il est logique qu'on fasse appel à lui en premier lieu. Sinon à quoi sert-il exactement? Comment se fait-il également qu'avec son meilleur ami on soit si désagréable alors qu'on accueille en fanfare un simple copain qu'on connaît d'à peine un an? Comment est-il possible également qu'on ne parle de son meilleur ami qu'en énumérant des défauts, qu'en faisant de lui qu'un portrait négatif sans même un mot gentil ou un compliment... alors qu'on s'en donne à coeur joie et on ne tarit pas d'éloges son voisin pour une simple visite amicale?

Anthony, sache que tu as fait d'innombrables efforts, progrès... et oui je te préfère maintenant qu'en 2004. Néanmoins pour ma part, je ne me sens plus aussi utile, je ne me sens plus l'ami que j'étais avant pour toi. Je me sens simplement comme un Monsieur Tout le Monde, une connaissance parmi tant d'autres, un grain de sable dans l'océan, le bouche-trou qui ne sert qu'à dépanner et rien de plus.
Avant tu partageais, tu échangeais avec moi. Un petit truc de rien du tout te rendait tout fou, comme quand tu es devant tes chouquettes. Un peu comme sur l'image: je ne suis qu'un petit matou mais à tes yeux j'étais un Lion féroce. Avant, j'étais unique lol, l'oasis dans le désert...
Aujourd'hui je ne suis bon qu'à t'accompagner ou te servir de chandelle. Et c'est là qu'est tout le problème! Pour toi tout va bien car tu navigues entre moi et tes voisins en sachant que je serai toujours là pour toi, mais même si je fais pareil de mon côté, moi je n'ai plus cette relation forte que j'avais auparavant avec toi... je ne ressens plus cette hiérarchie logique, au contraire je te sens plus attiré par tes nouvelles connaissances que motivé pour solidifier notre relation et avancer.
Ce n'est pas une question de possessivité (je m'en fous si tu côtoies Fabien), de jalousie ou de je ne sais quoi. J'ai juste besoin de me sentir aussi utile qu'avant, de voir que tu veux tant que ça de moi et que tu tiens vraiment à moi autant que tu le prétends. Tu ne vas pas apprécier l'exemple et je ne suis pas ta copine (et ce n'est pas ce que je recherche non plus!), mais ce que je vis avec toi depuis mai 2006 c'est comme si tu avais une copine et que tu passais tout ton temps avec ses amies. Je ne pense pas qu'elle apprécie ou le vive bien! Quand tu auras compris ce petit détail qui fait toute la différence, alors j'arrêterai de "stresser pour rien" comme tu dis si souvent!

Un meilleur ami c'est celui sur qui tu comptes le plus, celui avec qui tu es censé aimer passer du temps, voire le plus de temps. C'est avec lui que tu délires le plus en général... c'est pas avec ton voisin! En plus tu ne fais même plus la différence entre une personne que tu connais depuis des années et un passant dans la rue.


It's too long to translate and not really interesting for you. I only wrote about my friendship with Tonio.

At the beginning we were really close: when he needed help, he came to me... when he wanted to buy something, he proposed me to come with him... We were best friends.

With internet, things went worth. He spent his time with his MSN contacts or on soccer forums. No time to go out, no time to chat, no time for us...

When his computer crashed down and when he was without Internet connexion, I thought we would go out more often. But in fact, he spent all his time with his neighbours: when he needed something, he asked Fabien...

Nowadays I'm wondering what I really am for Tonio as he prefers spending his time with them. He does like me, he does like joking with me and having fun... but I'm not THE Friend he needed so much in the past anymore. I've the impression he's more interested in his new friends than our Friendship "health".
He's a nice boy, really kind and generous, but I'm bored to ask him to behave kindly with me or show him I exist. I'd like he did it naturally...

But that's like in a couple, some days all is ok, some other days all is bad... and it's these conflicts that make a true friendship stronger.

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