jeudi 15 septembre 2016

2016 : année mouvementée.


Cette année 2016 fut particulièrement mouvementée, d'où mon absence sur le blog.

Tout d'abord fin 2015, j'ai demandé ma mutation pour me rapprocher de chez moi. Jusque là tout allait bien, sauf qu'une fois arrivé sur le poste j'étais censé faire le boulot de 3 personnes et comme c'était une nouvelle matière, je vous laisse imaginer : vous n'y connaissez strictement rien, personne ne peut vous aider car tout le monde a muté et vous êtes donc le seul à toucher au logiciel et en prime vous devez gérer sous un maximum de 10 jours les dossiers et l'argent. Un peu comme si vous mettiez un boulanger en salle d'opération, il pourra vous tâter les miches mais vous n'êtes pas sûr du résultat final. :)
Par conséquent, la période était un peu tendue... doit-on parler de "burn-out", je ne sais pas.
A cela, vous ajoutez la procédure au tribunal toujours en cours depuis fin 2010. Résolue depuis par accord.




Par hasard, j'ai rencontré un gars qui me filait des tuyaux pour le boulot. Un gars génial, très intéressant, etc etc. C'est allé super vite. On enchaînait soirée sur soirée, on se faisait des séjours à droite à gauche et je fus même présenté à la famille en un rien de temps comme un super ami. J'eus même droit au "tu fais partie de la famille", "tu es comme un grand frère". Et en effet, même moi je n'y comprenais rien : j'étais au courant de tout, les parents me confiaient même leurs problèmes et j'étais présenté à leurs amis, on voyageait ensemble à l'étranger, je mangeais à son boulot, et j'ai même eu le double de la clé de l'appart. Personnellement, pour moi, c'était hallucinant! Le monde des Bisounours.

Honnêtement, étant donné la période critique au boulot, ce gamin était le rayon de soleil de mes journées. 
Tout allait bien... jusqu'au jour où. Jusqu'au jour où, bien qu'étant d'un tempérament très calme et conciliant, j'ai abordé le sujet de la bipolarité. ça faisait des mois qu'on se connaissait et on était très proches, je ne pensais vraiment pas qu'il le prendrait aussi mal, impossible d'en discuter comme un adulte il se braquait constamment. Je pouvais me tromper, mais si on réagit aussi violemment qu'il l'a fait, c'est qu'il avait quelque chose à se reprocher non? En effet, allez savoir pourquoi, mais ce gentil gamin la jouait un peu Dr JEKYLL et Mister HYDE. Un exemple tout bête : on mange ensemble à l'appart, on rigole bien, et paf sans raison je me fais trucider. Ou encore quand il était dans sa période "au bout du rouleau" avec ses idées noires et qu'il avait été ramené par son collègue complètement bourré à l'appart à plus de 2h du matin, il m'avait fait passer pour le papa poule sur-protecteur auprès de ce collègue pour ne pas attirer l'attention sur son état réel ; en public c'est un ange en apparence, en privé il balance sec et n'y va pas de main morte! Et ce côté faux-cul, j'avais du mal. Alors ok il y a des gens lunatiques, je fais avec, mais là les changements de personnalité incessants je commençais à avoir ma dose. Ensuite il y avait aussi le fait que les mensonges, ça va 2 min. J'aurai toujours du mal à comprendre pourquoi les gens ont toujours autant besoin de raconter des salades; c'est pourtant tellement plus simple de dire les choses comme elles sont. A tel point qu'à force de mentir, ça partait toujours en couilles quand je le mettais face à la réalité et qu'il se rendait compte de lui-même qu'il se mélangeait dans ses versions ; c'était vite réglé : il balançait tout en gueulant et partait en chialant dans son lit, comme un gamin, à 26 ans. Sans compter comment il mentait effrontément à ses amis d'enfance ou ses collègues : un collègue avait prévu un weekend avec lui, le programme était tout prêt, il a décommandé la veille car ça le saoulait et il préférait passer le weekend avec moi. Sympa pour le collègue qui s'est fait chier à tout planifier! Bref, et j'en passe.

Depuis ce jour où on a abordé le sujet de la bipolarité, ce n'était plus comme avant.
Il y avait des antécédents psychiatriques dans la famille, pas mal d'ailleurs, même le frère était en asile. Lui ça l'obsédait tellement qu'il demandait même à ses potes s'il était bipolaire. Faut dire qu'il adore briller en société et se faire mousser, fréquenter la Haute et en profiter, toujours à se mettre en valeur, alors lui dire qu'il est comme "fou" si on caricature les choses, jamais, attention à son Ego! Alors là c'est pareil, c'est à mourir de rire. Ses amis étaient gênés pour lui répondre alors que c'était les premiers à m'avoir fait la remarque sur les changements d'humeur chroniques de Monsieur. Des amis pour moi ils sont francs, on se dit les choses, on ne fait pas de la lèche devant et casser du sucre par derrière! Après je peux comprendre pourquoi il m'en veut à ce point, s'il a toujours eu l'habitude qu'on aille dans son sens...
Il y avait aussi ses soucis avec la prise abusive de médicaments et d'alcool, que j'étais le seul à connaître. Au final, comme il savait que je m'inquiétais énormément pour lui, il a trouvé une solution radicale : m'éloigner de ses proches en me menaçant pour ne pas que je les alerte. Du jour au lendemain, je n'avais plus de nouvelles des parents et ils ne souhaitaient plus me revoir car ce qui s'était passé était "grave". Oui en effet je confirme : quand vous avez toujours tout fait pour une personne quand vous êtes le seul à connaître ses soucis, que vous avez toujours été là dès qu'elle claquait des doigts (gérer un suicidaire n'est pas évident!), que vous payez un voyage à quelqu'un et que vous prévoyez une surprise de retour sur Paris et que la personne vous plante à Paris une fois le voyage à l'étranger terminé, oui c'est grave comme foutage de gueule.
Bref, je ne sais pas ce qu'il est allé raconter à ses parents mais pendant les 2 mois suivants j'étais constamment intimidé, il maintenait la pression. A bout, c'est l'employeur qui a fait le nécessaire auprès des services compétents. Et bizarrement, tout est redevenu calme.
Visiblement les parents s'en foutent aussi et préfèrent croire que dans la fratrie, il y a encore un "bon" élément indemne. Le courrier que je leur ai envoyé ne semble pas les avoir inquiétés plus que cela. Perso, si on me dit que mon fils a des crises suicidaires à longueur de journée, qu'il noie en plus son chagrin dans l'alcool alors qu'il prend des traitements quotidiens, je me bouge le cul. Aux dernières nouvelles, leur fils va très bien. Bon bah ok, mais ce n'est pas en faisant l'autruche que ça aidera l'enfant surtout qu'il agit déjà comme un enfant pourri gâté et fait un caprice dès qu'il n'a pas ce qu'il veut. Et le pire, c'est qu'il transforme la personne qui prend réellement soin de lui en monstre tout bonnement parce qu'il ne veut pas admettre qu'il a un souci et qu'il est comme le reste de sa famille et surtout qu'il veut continuer à se faire "dorloter" car c'est l'enfant Roi!
Le médecin que j'ai également averti par précaution vu les risques de suicide constants a semble-t-il voulu faire quelque chose mais... ce n'est désormais plus le médecin. J'en conclus donc que le gamin et les parents ont bien quelque chose à cacher sinon pourquoi changer de médecin alors que c'est celui de la famille depuis des décennies???
Et pour ce que j'ai pu apprendre récemment, ce gamin défini médicalement comme un PN (pervers narcissique), a trouvé 2 nouvelles victimes.

Pour ma part je ne regrette pas cette période. Il m'a appris énormément. Ce que je regrette c'est qu'il n'ait pas pu être honnête constamment, qu'il ait agi de la sorte aussi vicieusement pour passer en mode victime, et qu'on n'ait pas pu rester en contact. Notre relation me manque terriblement même à ce jour. C'était vraiment un gentil gamin, quand on ne connaît pas l'envers du décor et les vraies raisons d'une telle gentillesse. Mais bon on m'a dit de ne pas chercher à trouver une raison logique à ses agissements, il n'y en a pas réellement.
Puis j'ai découvert comme ça une facette de l'Humain pour laquelle je n'avais jamais encore été confronté lol. Ce fut un sujet très intéressant à étudier haha.

Depuis ça roule sinon. Les associations me prennent pas mal de temps, les sorties, les rencontres à droite à gauche avec les geeks aussi... Comme on dit faut profiter de l'instant présent et s'entourer de gens positifs! Bref, tout baigne! :)

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