Tonino vs Son Empathie

Vu qu'on me le répète constamment, je me suis un peu renseigné dans le domaine histoire de comprendre ce qu'on me reproche un peu trop souvent... et ça fait peur de voir que c'est bien ça mon problème avec certains.


Comme quoi je ne suis pas si fêlé que ça, j'ai d'autres amis Martiens haha:

"Tout d'abord et comme certains l'ont dit, nous sommes tous plus ou moins empathiques, car nous avons tous de l'empathie, c'est-à-dire la faculté de nous mettre à la place d'autrui. En fait d'un point de vue neurologique, l'empathie est la simulation du cerveau d'une autre personne de manière à partager ses émotions et ses sensations. Par exemple, lorsqu'on voit une personne faire du vélo, notre cerveau reproduit l'état du cerveau du cycliste, mais d'autres neurones inhibent les mouvements associés, car sinon on se mettrait à pédaler. De même, on va porter secours à une personne qui est tombée parce qu'on a ressenti, très atténuée, la souffrance de la personne qui est tombée.


A la base et dans l'évolution, c'est donc un merveilleux instrument de prévision des humeurs d'autrui, qui nous permet, à partir de la vue d'un visage, de mouvements, de savoir si l'on doit se réjouir, s'inquiéter ou fuir. Philosophiquement , c'est peut-être l'empathie qui nous permet de vivre en société et de développer ensuite des sentiments comme l'amitié ou l'amour.


Maintenant il peut y avoir des troubles d'empathie. Une absence d'empathie implique souvent la considération des autres comme des objets, l'incompréhension face à leurs souffrances ou leurs émotions et souvent la violence devant cette incompréhension. C'est ce manque d'empathie qui bien souvent créé des psychopathes, des tueurs récidivistes, des serial killers, des êtres violents et sans scrupules, incapables de comprendre et de ressentir des sentiments. (Heu ça me rappelle quelqu'un haha)

Au contraire une trop grande empathie peut être aussi gênante: on peut alors souffrir autant que des personnes que l'on voit souffrir voire plus, être quasi possédé par des sentiments amoureux, et lors de crises graves avoir certains "dons" qui sont plutôt des malédictions. Un exemple est d'être un détecteur de vérité humain et de voir au travers du langage d'une personne, ce qu'inconsciemment ou non, il vous cache. Un autre peut être de prévoir l'avenir de certaines personnes parce que le cerveau de ces personnes est parfaitement modélisé par les fonctions empathiques du nôtre.
Les grands empathiques sont donc très souvent incapables de faire du mal à une mouche, très soucieux des autres et s'opposent souvent à la violence. Cela donne de nombreux artistes, beaucoup d'humanistes, et en général des gens très bien.


L'origine de ces troubles me semble essentiellement liés à la relation mère-enfant. Un tout jeune enfant, si la mère n'établit pas de contact affectif avec lui, peut avoir deux types de réaction:

- Soit il comprend qu'il ne sert à rien d'exprimer ses sentiments et donc va désapprendre à le faire, et ne va plus être capable de reconnaître les sentiments d'autrui, puisque sa mère ne lui en montre pas. On risque alors de créer un psychopathe.
- Soit l'enfant sur-enchérit dans la communication des sentiments pour essayer de compenser la très faible transmission de sa mère, et on peut obtenir un hyper-empathe.

N'accusez pas forcément votre mère, ce n'est jamais que mon avis Quoiqu'après tout, accuser sa mère nous fait tellement de bien qu'il vaut mieux sans doute ne pas se priver du plaisir de le faire


Sinon quoi faire si l'on est gêné par son empathie ? Avant tout je ne suis pas psy donc ce sont là des pistes à prendre avec beaucoup de sens critique.

Tout d'abord si c'est une hyper-sensibilité liée à des évènements récents, ce n'est pas grave, c'est un problème lié à un état de stress qui partira une fois le stress digéré.
Si c'est par nature, je crois qu'il vous faut apprendre à relativiser vos relations avec les autres. Une bonne base est d'arrêter d'idéaliser les hommes en côtoyant plus de personnes en-dehors des milieux affectifs (famille, amis). Bien souvent il suffit de partir en colo, chercher du travail, un logement, pour se rendre compte que tous les hommes ne sont pas bons et donc ne méritent pas tous qu'on se soucie d'eux, et donc de relativiser son empathie.
De même, si des personnes de votre entourage vous font trop souffrir, mieux vaut mettre des distances et s'éloigner peu à peu d'elles.

Par contre si vous possédez en crise - voire pire régulièrement - des dons empathiques, et que cela vous désocialise (vous vous coupez des autres), alors je pense qu'un traitement médicamental et un suivi psychologique s'impose. L'idée est d'éviter un repli sur soi et donc la déprime qui est liée.

L'idée est d'apprendre à maîtriser une grande empathie car c'est tout de même une très grande qualité. En effet, comprendre les sentiments d'autrui est très utile dans l'enseignement, le management, le leadership, la résolution de conflits et bien sûr la tactique et la stratégie (lorsque liées aux sentiments) et surtout dans les arts et plus généralement l'expression des émotions, les amitiés et les amours."


Et on part en live:

"Il y en a certains qui ont une sensibilité plus exacerbée que d'autres, ils sont plus attentifs, plus observateurs dans le détail, plus perceptifs que d'autres et il est scientifiquement prouvé que c'est le lobe droit de leur cerveau, l'imaginatif, le créatif, le sensible qui est sollicité alors que les autres ce sera le gauche, siège de la pensée logique qui est sollicité et certains sont en équilibre sur les deux."


Voilà voilà, en espérant que certaines personnes pourront comprendre pourquoi ça ne me vient pas à l'idée de me poser la question "pourquoi suis-je ainsi si gentil" et mieux accepter pourquoi je me soucie tout le temps des autres plus que de moi et ainsi de suite.

Puis pour toi Mary, je crois qu'on a trouvé la réponse à la question pour Dimitri. Hé oui mon surnom du collège me hante toujours mdr.